Petite enfance: des objectifs chiffrés, mais reste à travailler l’attractivité des métiers

L’objectif des 200 000 places d’ici 2030 maintenu

Pour la fédération Interco CFDT, voir cet objectif uniquement par le nombre de places et son financement, reste le mauvais angle d’attaque car il ne prend pas en compte les moyens humains nécessaires, ni la diversité locale des besoins.

« Sans bras, pas de garde d’enfant » explique Jacques Lager, Secrétaire général de la fédération Interco. « Rien n’est fait sur les conditions de travail et d’emploi des agents publics. Créer des places, c’est un effet d’annonce tant qu’on ne travaillera pas sur l’attractivité de ces métiers et la revalorisation de l’ensemble du secteur (Atsem comprises) ».

Les communes seront les autorités organisatrices de l’accueil du jeune enfant

Organiser, coordonner les accueils sont des missions que les communes peuvent remplir (ou les intercommunalités d’ailleurs). Avoir un guichet unique est une bonne chose. Mais il est indispensable de mettre en place les moyens humains et former les agents pour ces nouvelles missions.

Attention à ne pas augmenter le nombre de délégations de service public. L’offre de service public de la petite enfance publique doit se développer pour répondre à tous les enjeux sociaux éducatifs et permettre la multiplicité de l’offre d’accueil accessible à tous.

Qualité d’accueil : renforcement des contrôles dans les crèches et formation des professionnels

Concernant la qualité de l’accueil, la fédération Interco CFDT voit d’un bon œil le renforcement des contrôles, mais ceux-ci doivent concerner à la fois les professionnelles et leurs pratiques, et (surtout) les employeurs et les conditions d’emploi et de travail qu’ils imposent à leurs agents.

Concernant la formation des agents, elle doit non seulement se renforcer, mais s’imposer auprès des employeurs qui devront mettre en place les moyens de remplacement de leurs personnels en formation.

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