Salaires : Pour aller plus loin : le complément d’informations d’Interco

S’agissant des agents de cette même catégorie de la territoriale, Amélie de Monchalin a également annoncé plusieurs mesures qui devraient influer sur les rémunérations des agents titulaires et sous contrat :

  • La bonification d’un an d’ancienneté supplémentaire pour l’ensemble des catégories C
  • Uniquement pour les grades 1 et 2 de la catégorie C : une réduction de la durée des carrières, passant pour les premiers de 25 ans à 19 ans et pour les seconds de 25 ans à 20 ans. Pour rappel, la mise en œuvre du protocole PPCR avait allongé la durée des carrières. C’est donc un mouvement inverse que semble vouloir opérer la ministre
  • En septembre, deux chantiers s’ouvriront sur les carrières des secrétaires de mairie et les policiers municipaux. « Dans le cadre des maisons France service, les secrétaires de mairie sont souvent les premiers contacts des concitoyens avec le service public. Or, la pyramide des âges et le manque d’attractivité rendent les recrutements difficiles », a détaillé la ministre qui a précisé que ce travail sera mené de concert avec l’AMF et l’AMRF.
  • Réflexion sur les vacataires qui ne bénéficient pas de prime de précarité à la fin de leurs missions au sein des collectivités
  • Le rehaussement automatique en 2022, des salaires se retrouvant en dessous du Smic. Le gouvernement devait jusqu’à présent, et sous la pression des syndicats, intervenir par décret pour parvenir à aligner les petits salaires, dont la grilles faute de revalorisation du point d’indice, restait  décorrélée de l’augmentation mécanique du Smic.
  • La mise en conformité, via le contrôle des préfets, de 14% des collectivités qui n’ont toujours pas pris de délibération concernant le Rifseep.
  • La revalorisation des heures complémentaires, sur le montant des heures supplémentaires, pour les agents à temps non-complet
  • L’application du Ségur de la santé pour les personnels soignants et médico-sociaux de la territoriale dès le 1er janvier 2022.

Enfin, « pour permettre au dialogue social de tenir une place centrale pour penser la fonction publique de demain », Amélie de Montchalin a souhaité ouvrir une conférence sociale qui débutera avec les employeurs et les organisations syndicales dès le mois de septembre.  Des groupes de travail devraient se tenir jusqu’en février pour peut-être déboucher sur de nouvelles annonces à deux mois du scrutin présidentiel.

Dans la ligne de mire : la refonte probable des grilles indiciaires, demandée depuis plusieurs années par les syndicats, la réduction des écarts de salaires entre les femmes et les hommes et la progression des carrières. « Il faut sortir d’une vision annuelle sur des questions structurelles que sont les rémunérations, le déroulement de carrière ou la refonte des grilles indiciaires « , a détaillé Amélie de Montchalin qui dit souhaiter agir sur l’attractivité de la fonction publique grâce à « cette remise à plat ».

S’agissant de la lutte contre les inégalités salariales, la ministre a assuré vouloir déployer un baromètre inspiré de celui existant dans le secteur privé. Ne manque plus qu’au ministère, « d’identifier les bons indicateurs pour y parvenir ».

Pour la CFDT le verre est à moitié plein :

Pour les syndicats, unanimes sur la nécessité d’augmenter le point d’indice, le bilan de ce rendez-vous salarial est en demi-teinte. 

Pour Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT, le verre est à moitié plein : « certaines mesures sont tout de même de grosses avancées comparées à ce que nous avons connu depuis quatre ans. Nous aurions souhaité que les revalorisations concernent aussi le bas des catégories B et A. En ce qui concerne la conférence sociale annoncée, nous veillerons à ce que la ministre n’en reste pas à des constats », prévient la secrétaire générale.

 

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