Télétravail : Et maintenant, négocier le télétravail dans la fonction publique

Alors que dans la Fonction Publique, les managers traînent des pieds sur le télétravail (voir plus bas), la ministre de le Fonction publique a annoncé vouloir l’ouverture, dans des délais brefs, d’une négociation sur le télétravail dans la Fonction publique. Chiche et rendez-vous rapidement lui répond la CFDT Fonctions publiques.

« Les prochaines semaines, (…) exigeront de clarifier de nombreux points et ne pourront se construire que sur la base d’échanges attentifs et d’écoute des agents et de leurs représentants », prévient Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions Publiques, le jeudi 26 novembre, à la sortie de la visioconférence hebdomadaire sur le suivi de la situation sanitaire dans les fonctions publiques.

Principal sujet sur la table : le télétravail. La ministre de la Transformation et des Fonctions publiques, Amélie de Montchalin a ainsi profité de cette réunion pour annoncer vouloir l’ouverture, dans des délais brefs, d’une négociation sur le télétravail dans la Fonction publique. Une déclaration, en réponse aux revendications portées par la CFDT Fonctions publiques.

Formation, prise en charge des couts liés au télétravail, éligibilité des postes… « Rendez-vous dans les prochaines semaines… », prévient Mylène Jacquot. En attendant, « les insatisfactions des agents perdurent et les réticences des managers aussi », déplore la secrétaire générale. Toutefois, et preuve de l’utilité d’un dialogue social de qualité, la CFDT Fonctions publiques constate des améliorations. Dans les établissements ou les collectivités, dès lors que les partenaires sociaux s’entendent, « les choses se passent plutôt bien, tant pour la continuité des services que pour l’organisation du travail »

Défiance et fatigue des agents

Durant ce rendez-vous, la CFDT fonctions publiques a tenu à alerter la ministre sur le sentiment de défiance grandissant des agents envers leurs employeurs. Le versement de la prime Covid a laissé des traces. « Manque de transparence et d’équité sont malheureusement au rendez-vous. Nous vous l’avons déjà signalé, ces éléments entame la confiance ». Elle regrette aussi le décalage entre les annonces et les réalités vécues par les agents. Ainsi, dans les établissements d’enseignements, les aides financières promises se font toujours attendre. Autre point d’alerte : la situation dans les EHPAD. Les personnels sont épuisés, les absences se multiplient et le dialogue social souvent inexistant « Les heures supplémentaires s’accumulent, les congés sont refusés sans garantie sur les possibilités de report. La situation est parfois critique. Des réponses sont à donner aux agents. »

Par Guillaume Lefèvre

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