Fonction publique d’État (FPE), territoriale (FPT), hospitalière (FPH) : dans son rapport annuel sur l’état de la fonction publique 2024 (RAEFP 2024), la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) présente de nombreuses données et analyses relatives aux ressources humaines dans les trois versants de la fonction publique.
Avec une légère hausse des effectifs de 0,5% de 2021 à 2022 (soit 27 300 agents), la fonction publique emploie 5,70 millions d’agents au 31 décembre 2022 :
- 2,54 millions d’agents de l’État (+0,6%) ;
- 1,94 million d’agents territoriaux (+0,5%) ;
- 1,21 million d’agents hospitaliers (+0,2%).
Effectifs, rémunérations, flux de personnels, formation, temps de travail… Publiée par la DGAFP le 15 novembre 2024, l’édition 2024 du rapport annuel sur l’état de la fonction publique (RAEFP) donne une vue d’ensemble des trois fonctions publiques en 2022-2023.
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Deux focus à l’intérieur du rapport : sur « l’absentéisme » et sur la GIPA.
Une baisse des absences pour raison de santé
Selon le rapport, les absences pour raison de santé sont en baisse pour l’année 2023 (pour la première fois depuis 2019, avant la crise sanitaire).
Les agents de la fonction publique se sont absentés 12 jours en moyenne en 2023, soit 1,7 jour de plus que les salariés du secteur privé (10,3 jours). Les durées d’absence pour maladie sont en baisse dans les deux secteurs par rapport à 2022, mais de façon plus notable dans le secteur public (-2,5 jours) que dans le secteur privé (-1,4 jour).
La durée moyenne des absences s’établit à :
- 8,4 jours pour les agents de la FPE hors enseignants (ces derniers s’étant absentés 9,3 jours) ;
- 14 jours dans la FPH ;
- 14,7 jours dans la FPT.
C’est dans la FPH que la baisse du nombre moyen de jours d’absence est la plus marquée avec – 4,1 jours entre 2022 et 2023.
Comme le souligne le rapport : « la fréquence plus élevée des absences pour raison de santé dans la fonction publique que dans le secteur privé est en partie liée à des effets de structure (davantage de femmes et des agents plus âgés). La présence de métiers à forte pénibilité peut aussi contribuer à expliquer ces écarts. En effet, les conditions de travail (contraintes physiques, horaires de travail atypiques, risques psychosociaux, etc.) influent également sur les absences pour raison de santé. »
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Quelle évolution de la GIPA ?
Le dossier dans le RAEFP
La GIPA (garantie individuelle du pouvoir d’achat) a pour but de compenser la perte de pouvoir d’achat des agents (fonctionnaires et contractuels) dont l’évolution du traitement indiciaire est inférieure, sur une période de référence de quatre ans, à celle de l’indice des prix à la consommation.
Créée par décret en 2008, la GIPA est versée en fin d’année depuis 2009. Chaque année, un décret précise si cette prime est renouvelée. Le ministre de la fonction publique, Guillaume Kasbarian, a annoncé qu’il ne reconduirait pas cette prime en 2024, ni les années à venir.
En lien avec l’inflation sur les quatre dernières années, selon le rapport le nombre de bénéficiaires a fortement augmenté en 2022 et en 2023, s’établissant à 188 000 agents civils des ministères et des établissements d’enseignement supérieur un niveau jamais atteint depuis l’instauration de la mesure.
À titre de comparaison, le nombre de bénéficiaires était de 137 000 en 2012, puis il a décru jusqu’en 2018 pour s’établir à 14 000 bénéficiaires.
Toujours selon le rapport, les bénéficiaires de la GIPA sont plus souvent des fonctionnaires atteignent le dernier échelon de la grille indiciaire de leur grade.
Le montant annuel moyen perçu est de 663 euros (en moyenne 2,1% du traitement annuel des bénéficiaires).